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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 13:59
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En photos : le Docteur Dropinski et une partie de l'assistance


CAFE SANTE A LA CASE A PALABRES
 
LA DOULEUR ET SA PRISE EN CHARGE
 
 
Beaucoup de monde ce mardi soir à la Case à Palabres pour assister a la réunion mensuelle ayant pour thème:
La douleur et sa prise en charge.
C’est le Docteur Dropinski qui a animé cette soirée et a répondu aux nombreuses questions des auditeurs ; ce médecin algologue exerce en libéral à la clinique Marseillaise la Phocéane.
La douleur est longtemps restée ignorée par la médecine. Heureusement, la situation change et il existe aujourd’hui un arsenal thérapeutique très complet pour lutter contre la souffrance. Mais quels sont les différents types de douleur ? Comment l’évaluer et la traiter ? De la reconnaissance tardive à la cause nationale, les patients sont-ils au bout de leur peine ?… Quelques éléments de réponses.
Le praticien a remonté aux origines de ceux qui les premiers ont pris en charge la douleur et ont manifesté le désir d’apaiser les souffrances ; ce sont les égyptiens et les grecs qui sont les précurseurs des premiers soins ; plus tard c’est le regard sur la culture judéo-chrétienne qui permet de constater qu’elle s’est associée à une valeur rédemptrice mettant un terme au rituel : «  tu enfanteras dans la douleur ».
Le médecin a ensuite évoque nos freins à la prise en charge ; la douleur renvoie notre propre représentation de la souffrance, phénomène désagréable. Cela nous renvoie également à notre incompétence à soulager l’autre : «  je ne comprends pas, donc je ne veux pas voir  »
La douleur est définie comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, en rapport avec une lésion tissulaire réelle ou potentielle”.Elle peut être aiguë ou chronique, lorsqu’elle évolue depuis plus de 3 à 6 mois, et est susceptible d’avoir un effet néfaste sur le comportement ou le bien-être du patient
 
Le Docteur Dropinski a ensuite mis l’accent sur les deux types de douleurs :
Douleur aiguë et douleur chronique
Signal d’alerte pour l’organisme, la douleur aiguë initie la mise en place d’un système de défense et de protection de l’organisme. Elle peut être provoquée par une piqûre, une brûlure, un pincement, etc. Cette atteinte aux tissus peut se manifester par une inflammation, un bleu ou une rougeur.
La douleur chronique est une douleur qui s’est installée depuis trois à six mois. Elle peut trouver son origine dans diverses pathologies. On distingue généralement celles issues de maladies graves et celles dites "non malignes" dues à des lombalgies, céphalées, etc. qui doivent être considérées, par le médecin traitant, comme une maladie en soi.
 
Phénomène complexe, la douleur est un signal d’alerte indiquant à notre cerveau que quelque chose d’inhabituel se passe à l’intérieur de notre corps. Mais derrière ces réactions réflexes se cachent des mécanismes bien identifiés.
A noter également : les émotions et le vécu de la personne qui interfèrent avec la douleur.
La prise en charge de la douleur s’exprime souvent avec ce mot sacré : être empathique et être humain. La prise en charge globale se fait dans un cadre psychologique et physique.
Aujourd’hui les thérapie parallèles ou traditionnelles se sont développées : acupuncture, sophrologie, psychothérapie mais aussi prise en charge neurochirurgicale médicamenteuse avec des drogues fortes.
 
Ne plus ignorer la douleur
La France est longtemps restée à la traîne concernant la prise en charge de la douleur alors que, paradoxalement, elle possédait une médecine technologique de pointe. Cet archaïsme consternant n’a commencé à évoluer qu’avec le premier plan antidouleur en 1998. Aujourd’hui, les professionnels de santé ont obligation d’évaluer et de traiter la douleur.
La prise en charge de la douleur a considérablement évolué. Il y a eu une véritable prise de conscience de la part des professionnels de santé, qui ont désormais une approche globale face aux malades en souffrance".
par exemple, il y a la reconnaissance de la  fibromyalgie, syndrome caractérisé par des douleurs musculaires chroniques et un sommeil non réparateur, reconnue au niveau social, au même titre que la dépression.
Globalement une avancée importante depuis quelques années dans la reconnaissance de la douleur et des soins qui l’apaisent.
 
 
 
            PS : de nombreux participants ont souhaité s’exprimer à la suite de  cet  article.
     Laurent, en particulier, qui nous parlera de son cas très prochainement.
     N’hésitez pas, vous aussi, à intervenir.
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commentaires

B
Je bénis le jour où non seulement les médecins, mais aussi les mentalités des personnes " lamdas " changeront. Je souffre d'une SA, maladie dite invisible, mais ô combien douloureuse, et en son nom, que d'humiliations j'ai pû subir........jusqu'à vouloir en mourir ! Aujourdh'hui, je me pique une fois par semaine aux immuno suppresseurs, et je retrouve enfin une qualité de vie et je ne regrette pas de m'être loupée le jour où j'ai voulu tout arrêter. Amitiés Alain. Béa xxxxxx
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C
Je souffre de rhumatisme pso et spondylarthropaties depuis 2ans maintenant et de mon point de vue la prise en charge de la douleur semble etre une priorité à l'hopital mais s'arrete à son évaluation et un traitement de 1ère intention. Une fois estimation faite, on n'y revient pas et s'il n'y a pas de soulagement... tant pis.<br /> Je suis vraiment interessée car en tant que patiente j'ai du mal à envisager des solutions possibles hors mis la morphine.<br /> A bientot donc
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H
Bel article sur un sujet sensible si je puis dire, ALAIN! En effet, la douleur a longtemps été ignorée, je peux même affirmer que c'est toujours le cas dans certains services hospitaliers. Après une opération (ablation de la vésicule biliaire), on ne m'a pas médicamentée malgré ma demande, les douleurs post opératoires étaient tellement fortes que je ne pouvais plus crier, n'avais plus ni air ni force. Si j'avais pu, je me serais suicidée ce jour-là. j'ai eu affaire à des infirmières incompétentes et cruelles. Quand l'anesthésiste a eu vent de l'affaire, il a hurlé. M'a médicamentée, et tout est rentré dans l'ordre. je crois que je préfèrerais mourir plutôt que de revivre ces souffrances.<br /> Ma maladie, la SEP, génère des douleurs neurologiques et musculaires, articulatoires aussi. Pour les douleurs neuro, pas d'apaisement possible par la morphine qui n'agit pas sur le système nerveux central. Or, elles sont très violentes (comme des chocs électriques). ALors vivement qu'on prenne le sujet au sérieux, la nature regorge d'analgésiques. La France est très en retard dans ce domaine, comme d'habitude, hélas! @mitiés
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R
Les douleurs chroniques me rongent depuis 1999. J’ai une bronchite chronique asthmatique avec BPCO : ces quatre lettres ne vous disent certainement rien. Et pourtant, la broncho-pneumopathie chronique obstructive sera la troisième cause de mortalité en France en 2020. Encore trop souvent méconnue des médecins et ignorée du grand public, cette pathologie tue plus de 15 000 personnes chaque année. Cette maladie est très souvent ignorée du grand public et même des personnes qui en sont victimes. Longtemps peu invalidante, la bronchite chronique n’est généralement découverte que lorsque les dégâts irréversibles sont déjà très importants.<br /> La seule solution pour avoir moins de douleur : Arrêter de fumer, et prendre un traitement a vie pour survivre, Bonne journée ………….rose
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G
Alain,<br /> Merci de ton article complété par l'intervention de Laurent qui permet d'élargir le champ des différentes manifestations douloureuses et des nouvelles thérapeutiques qui apportent un apaisement physique et psychologique (hypnose, sophrologie, relaxation...)<br /> La prise en compte de la douleur est récente dans le champ médical et encore hélas très variable d'un praticien à l'autre.<br /> Il faudra sans doute encore du temps pour qu'elle soit totalement intégréé dans les mentalités et les pratiques.<br /> Certains publics peuvent rester à l'écart de cette prise en charge de la douleur (nouveaux nés, population polyhandicapée, personnes rencontrant des troubles cognitifs...)pour des raisons diverses sans doute, la difficulté de communication,la difficulté d'évaluation mais aussi l'intéret très récent du corps médical pour ces sujets. Gaelle
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