Réforme du crédit à la consommation
et lutte contre le surendettement
Madame Christine Lagarde, Ministre des finances, se gargarise en permanence des effets positifs de sa loi concernant les crédits à la consommation.
Lorsqu’on y regarde de près, les deux objectifs de cette loi qui sont constitués d’un volet technique et d’un volet social et humain, n’ont eu que de bien piètres résultats.
Lors de la publication de la loi, on pouvait penser qu’une des premières conséquences aurait eu pour effet de pratiquer des taux décents. Hélas, ce n’est pas le cas. Il n’y a pas une semaine sans que nous recevions des publicités pour « offrir » des crédits à plus de 21 % !
Tous les autres aspects, qu’ils soient techniques ou « moraux » ne sont pas respectés par les organismes financiers qui se « gavent » littéralement en plumant des clients, le plus souvent fragiles.
Apporter une vraie solution à ces crédits dévastateurs aurait consisté à mettre un butoir au taux ; de 5% à 8% paraitrait correct lorsqu’on sait que le taux du livret de la Caisse d’Epargne est de 2,50 % !
Il eut été également été intéressant de mettre en place un observatoire pour veiller au respect de la loi et prohiber les publicités mensongères.
Les alertes du Médiateur de la République restent lettre morte face à la puissance du pouvoir de désobéissance civique de ces « distributeurs d’illusion» et la Ministre continue de penser qu’elle a fait une belle réforme !
CE QUE SOUHAITAIT CHANGER LA LOI LAGARDE
SUR LA REFORME DU CREDIT A LA CONSOMMATION
ET LA LUTTE CONTRE LE SURENDETTEMENT
1.Mettre fin aux crédits qui ne se remboursent jamais
Constat :
Rien n’a changé !
Bien au contraire, les organismes proposent de « recharger » le crédit !
2. Donner le choix aux consommateurs entre crédit amortissable (plus simple
d’utilisation et parfois plus adapté aux besoins des consommateurs) et
renouvelable.
Constat :
Surement pas appliqué ! avec le crédit révolving ils se gavent !
3. Il est précisé : « Obligation de former à la distribution de crédit les vendeurs des magasins.
Constat :
pour les avoir interrogés (les vendeurs) ils sont totalement ignorants en matière de crédit, méconnaissent les différences entre les divers taux (nominal, teg, taeg etc…etc…) et sont uniquement formés à vendre les crédits dévastateurs de leurs employeurs en lisant des trames prévues à cet effet.
4. Prévoir des sécurités à l’entrée en crédit
Constat :
Complètement faux ! quelles sécurités ? il y a bien longtemps que les distributeurs des « crédits révolving tueurs » ne prêtent pas à des demandeurs qui sont inscrits au Ficp ou des interdits bancaires !
5. Encadrer la publicité pour empêcher les pratiques agressives et les informations confuses notamment sur le coût des crédits
Constat :
Faux ! tout a pratiquement repris, comme avant !
Nous sommes envahis par courrier postal, sur internet et à la télévision.
On pourrait même dire que c’est pire !
6. Supprimer les crédits renouvelables non utilisés
Constat :
C’est la moindre des choses !
Cela est fait au bout de 2 ans…. et entretemps vous recevez des centaines de pubs !!
7. Réglementer les activités de rachat de crédits
Constat :
Inexact ; cela demeure un gisement de profit sans limite !
8. Faciliter le rebond des personnes qui connaissent des difficultés d’endettement
Constat :
Sans intérêt. Le texte démontre une méconnaissance du surendettement et la galère des surendettés à « se reconstituer »
9. Accélérer les procédures de surendettement
Constat :
Faux ! les surendettés sont presque toujours suspectés de vouloir frauder !
Il n’y a le plus souvent qu’une approche mathématique des dossiers.
10. Améliorer les relations entre les clients surendettés et les banques qui tiennent leurs comptes
Constat :
C’est vraiment un vœu pieu.